Textes de Jacqueline: Les Paradis artificiels
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Textes de Jacqueline: Les Paradis artificiels
Les Paradis artificiels
Armand Seguin
Verlaine est nu… Gras, chauve, nu et barbu aussi. Il ferme les yeux pour fuir toutes les couleurs qui l'assaillent par vagues : jaune, rouge, vert… Mais elles envahissent sa tête, se déplacent, l'encerclent, la submergent. Ah ! Ne plus les voir. Elles sont trop belles, elles ne sont pas vraies.
Verlaine est nu… comme le diable cornu qui joue du violon devant lui. Ne plus l'entendre. Échapper aux sons grinçants de l'enfer. Ne plus voir sa queue surtout, sa queue de serpent qui siffle, qui menace. Ne pas voir ce visage non plus qui rappelle… Gauguin ?
Verlaine est nu… Voilà que le monstre le guette de ses grands yeux jaunes. Ses bras, vertes tentacules, dessinent autour de lui un cercle d'où jaillissent des déesses au visage apeuré.
« Des femmes, oui… Mettez autour de moi des femmes brunes et blondes et chaudes… Mais pas vertes, je vous en prie, pas vertes ».
Armand Seguin
Verlaine est nu… Gras, chauve, nu et barbu aussi. Il ferme les yeux pour fuir toutes les couleurs qui l'assaillent par vagues : jaune, rouge, vert… Mais elles envahissent sa tête, se déplacent, l'encerclent, la submergent. Ah ! Ne plus les voir. Elles sont trop belles, elles ne sont pas vraies.
Verlaine est nu… comme le diable cornu qui joue du violon devant lui. Ne plus l'entendre. Échapper aux sons grinçants de l'enfer. Ne plus voir sa queue surtout, sa queue de serpent qui siffle, qui menace. Ne pas voir ce visage non plus qui rappelle… Gauguin ?
Verlaine est nu… Voilà que le monstre le guette de ses grands yeux jaunes. Ses bras, vertes tentacules, dessinent autour de lui un cercle d'où jaillissent des déesses au visage apeuré.
« Des femmes, oui… Mettez autour de moi des femmes brunes et blondes et chaudes… Mais pas vertes, je vous en prie, pas vertes ».
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