Les deux textes de Christiane : Julia GUILLOU
Page 1 sur 1
Les deux textes de Christiane : Julia GUILLOU
JULIA GUILLOU (vue par un peintre contemporain de Julia ).
Cher ami ,
Maintes fois je l’ai regardée de face, frontalement, et parfois à la dérobée. Je voudrais peindre Julia, mais elle m’échappe, non point parce qu’elle se dérobe, mais parce que je me heurte à son mystère.
La comprends tu toi, Julia Guillou ? Toi qui ne crains pas les femmes ? Que dirais tu ? Qu’en ferais tu?
Pourquoi cette impossibilité, est ce parce que sa vie me fait perdre pied. Moi dont l’imagination guide mes désirs. Quel est son imaginaire ?
Il me semble que chez elle tout se structure autour des projets de son affaire, des projets qu’elle réalise sans faillir. Il m’arrive d’envier sa réussite. Mais elle, que pense t elle de sa vie? Crois tu qu’elle laisse un peu de place à ce qui pourrait la mettre en échec. Et pourtant elle prend des risques, et toujours parvient à ses fins .
J’aimerais peindre sa vie intérieure. On ne connait d’elle que les apparences . Elle a pignon sur rue, fait recette, et peut se payer le luxe de n’héberger que les plus fortunés d’entre nous .
Mais laissons là les idées approximatives, elle est généreuse, je le sais, pour qui est dans le besoin. Elle a du coeur. Si je crains de la peindre c’est sans doute par peur de la trahir, de ne pas lui permettre de se livrer.
Peut être que notre conception du cloisonnisme a fini par cloisonner notre pensée. Ah comme j’aimerais en faire la synthèse! Finalement cette Julia je ne peux l’approcher, car trop empêché par son secret.
As tu déjà fait une esquisse sur elle ? As tu déjà été travaillé par cette idée ?
Réponds moi à l’adresse de la pension, dans un mois j’aurais regagné Paris .
Cordialement la main .
Emile .
Cher ami ,
Maintes fois je l’ai regardée de face, frontalement, et parfois à la dérobée. Je voudrais peindre Julia, mais elle m’échappe, non point parce qu’elle se dérobe, mais parce que je me heurte à son mystère.
La comprends tu toi, Julia Guillou ? Toi qui ne crains pas les femmes ? Que dirais tu ? Qu’en ferais tu?
Pourquoi cette impossibilité, est ce parce que sa vie me fait perdre pied. Moi dont l’imagination guide mes désirs. Quel est son imaginaire ?
Il me semble que chez elle tout se structure autour des projets de son affaire, des projets qu’elle réalise sans faillir. Il m’arrive d’envier sa réussite. Mais elle, que pense t elle de sa vie? Crois tu qu’elle laisse un peu de place à ce qui pourrait la mettre en échec. Et pourtant elle prend des risques, et toujours parvient à ses fins .
J’aimerais peindre sa vie intérieure. On ne connait d’elle que les apparences . Elle a pignon sur rue, fait recette, et peut se payer le luxe de n’héberger que les plus fortunés d’entre nous .
Mais laissons là les idées approximatives, elle est généreuse, je le sais, pour qui est dans le besoin. Elle a du coeur. Si je crains de la peindre c’est sans doute par peur de la trahir, de ne pas lui permettre de se livrer.
Peut être que notre conception du cloisonnisme a fini par cloisonner notre pensée. Ah comme j’aimerais en faire la synthèse! Finalement cette Julia je ne peux l’approcher, car trop empêché par son secret.
As tu déjà fait une esquisse sur elle ? As tu déjà été travaillé par cette idée ?
Réponds moi à l’adresse de la pension, dans un mois j’aurais regagné Paris .
Cordialement la main .
Emile .
Sujets similaires
» Les deux textes de Christiane : Marie Lagadu
» Les trois morts de Julia Guillou
» Intégrale des textes validés par Laurence
» Textes de Jacqueline: Les Paradis artificiels
» Textes de Jacqueline : Jeunes Bretons de Pont-Aven
» Les trois morts de Julia Guillou
» Intégrale des textes validés par Laurence
» Textes de Jacqueline: Les Paradis artificiels
» Textes de Jacqueline : Jeunes Bretons de Pont-Aven
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum